Le Phare de la Pointe au Beaudet.
L’arrivée du phare
C’est en 1847 que le capitaine John S. McIntyre conclut de la nécessité de baliser un chenal dans le lac St-François. Le 15 avril de la même année par le biais d’un décret du Conseil, le gouvernement canadien donne l’autorisation pour la construction du phare de la Pointe au Beaudet sur le chemin Penville Baie à Rivière-Beaudette. Jugé essentiel par l’administration des cours de navigation, ce phare permet aux navires d’éviter les bas-fonds et de circuler ainsi en toute sécurité sur le Saint-Laurent. Le phare a une structure carrée en bois de 24 pieds (7,3m) de hauteur, peinte en blanc. Cette tour quadrangulaire est surmontée d’une lanterne en verre circulaire projetant une lumière fixe, de couleur blanche, visible à une distance de 10 miles (16 kilomètres) par temps clair.
Les gardiens du phare
En juin 1948, Alexander MacDonald, un jeune homme de 30 ans d’origine écossaise, est le premier gardien du phare. En plus de cultiver sa terre, il voit à l’entretien et à la surveillance du phare.
Pour ce travail, il reçoit 175 $ par année. Il demeure gardien du phare jusqu’à ses 75 ans. Il quitte son poste le 22 septembre 1893. Dosithée Daoust prend la relève et garde le phare de 1893 à 1923.
L’incendie
En 1876, le phare est entièrement détruit par un grave incendie. Pour assurer une navigation sécuritaire, on installe alors un feu temporaire alimenté par quatre lampes à bec, placées au sommet d’un poteau.
La reconstruction
En 1877, le gouvernement confie la reconstruction du phare à monsieur R. Cameron, de Lancaster. Celui-ci est construit au coût de 729,50 $. Le nouveau phare a maintenant une hauteur totale de 36 pieds incluant la lanterne.
La Voie maritime du Saint-Laurent
Le 19 mars 1941, les États-Unis et le Canada signent le pacte de la Voie maritime du Saint-Laurent. L’objectif est de faire du Saint-Laurent une véritable autoroute fluviale entre l’océan Atlantique et le cœur économique des deux pays. L’avènement de la Voie maritime du St-Laurent, en 1959, amène la fin de la vie active du phare après avoir guidé les bateaux durant 112 années. Il est remplacé par un feu d’alignement de 56 pieds (17 m) de hauteur.
L’emblème de Rivière-Beaudette
C’est à l’unanimité que le conseil municipal de Rivière-Beaudette, lors de son assemblée du 12 décembre 1995, adopte le phare comme emblème de la municipalité. Cet emblème est créé par monsieur Jean Benoît, alors conseiller à la municipalité.
La destruction du phare
Sans gardien et laissé à l’abandon, le phare se détériore gravement et est démoli en 2014.
Le retour du phare
En novembre 2021, à l’instigation de la municipalité, une réplique du phare est érigée à l’extrémité du chemin même où se situait le phare de la Pointe Beaudet. Ce phare commémore une partie de l’histoire de Rivière-Beaudette et met de l’avant l’emblème qui symbolise la municipalité.
Sources : Le phare historique de la Pointe au Beaudet : rapport de recherche, François Cartier, Historien, 2003 – Procès-verbal Municipalité Rivière-Beaudette du 12 décembre 1995.
Figure 1 La famille de M. Alexander MacDonald, gardien du phare (1848-1893)
Figure 1 La famille de M. Alexander MacDonald, gardien du phare (1848-1893)
Figure 2 Phare de la Pointe au Beaudet érigé à l’extrémité du chemin Penville Bay
Figure 2 Phare de la Pointe au Beaudet érigé à l’extrémité du chemin Penville Bay