Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les pompiers sans jamais oser le demander.

Dans le domaine de l’incendie depuis plus de trente ans, tout d’abord comme pompier, capitaine puis comme directeur adjoint du SSI de Saint-Clet, Michel agit depuis 2012 à titre de directeur des services de sécurité incendie pour les municipalités de Rivière-Beaudette, Saint-Polycarpe et Saint-Clet. Ayant pris part à plusieurs comités au fils des ans dont la table des directeurs en sécurité incendie de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, le comité des communications incendies de la MRC de Vaudreuil-Soulanges, le comité sécurité incendie et sécurité civile de la MRC de Vaudreuil-Soulanges et le comité de révision pour le schéma de couverture des risques en incendie 2016-2020, Michel vous offre ses connaissances pour répondre à vos questions.

Mot du directeur

Effectif minimum requis lors d’un feu de bâtiment
Le nombre de pompiers requis pour combattre un incendieest déterminé par plusieurs facteurs de décision établis d’avance en tenant compte des risques, des dangers, mais aussi et surtout des obligations imposées aux services de sécurité incendie par le Ministère de la sécurité publique.

Loi sur la sécurité incendie

En effet, en juin 2000, le gouvernement du Québec adoptait la Loi sur la Sécurité incendie (L.Q., 2000, c.20) par laquelle les autorités municipales ou les Municipalités régionales de comté (MRC) du Québec allaient devoir élaborer un schéma de couverture de risques. Au cours de l’année 2001, le ministre de la Sécurité publique publiait ses orientations ministérielles en matière de sécurité incendie de manière à s’assurer que les principes et les grands objectifs qui ont présidé la réforme soient pris en compte par les administrations municipales régionales dans l’élaboration de leur schéma de couverture de risques respectifs. Par cette réforme, les municipalités sur le territoire québécois ont été invitées à répondre aux deux grandes orientations suivantes : « réduire de façon significative les pertes attribuables à l’incendie et accroître l’efficacité des services incendie ».

Catégories de risque

Ceci étant dit, le schéma de couverture de risques en sécurité incendie prévoit que pour tout bâtiment de catégorie « faible » la municipalité doit être en mesure de dépêcher 10 pompiers, 1 camion pompe et 15 000 litres d’eau dès l’appel initial et ce en moins de 15 minutes.

Par la suite, un approvisionnement en eau continu de 1500 litres d’eau pendant 30 minutes doit être maintenu pour un total de 45 000 litres d’eau. Pour les municipalités équipées d’un réseau d’aqueduc conforme pouvant fournir 1500 litres par minute à 140 kPa, ceci est accompli à l’aide des bornes-fontaines. Dans le cas où le réseau d’aqueduc est non-conforme ou inexistant, l’approvisionnement en eau doit être assuré à l’aide de camions-citernes ou par le pompage à relais à partir d’un point d’eau conforme pour le combat des incendies.

Entraide automatique simultanée

En semaine, pendant les heures normales de travail, plusieurs de nos pompiers ne peuvent répondre aux appels d’urgence, car ils sont à leurs lieux de travail donc nous devons faire appel aux services des municipalités voisines qui sont elles aussi dans la même situation que nous. C’est ce que nous appelons une demande d’entraide. Entre 6h00 le matin et 18h00 le soir, un système informatisé réparti automatiquement les casernes les plus proches du lieu d’un sinistre de sorte à assurer une réponse rapide des pompiers.

Nombre de véhicules requis

Prenons en considération qu’un camion de pompier peut transporter entre 2 et 5 pompiers de façon sécuritaire, il est tout à fait normal de voir entre 3 et 6 camions sur les lieux d’un sinistre si l’on s’attend à respecter nos engagements vis-à-vis du schéma de couverture de risques en incendie.

De plus, si l’incendie se déclare dans un secteur qui n’est pas desservi par un réseau d’aqueduc conforme, des camionsciternes s’ajouteront à la force de frappe pour assurer l’approvisionnement en eau. Il est important de noter que les pompiers affectés au transport d’eau ne font pas partie des 10 pompiers minimum requis par le schéma de couverture de risques en incendie.

Finalement, pour les bâtiments de deux étages ou plus et pour les maisons avec un toit en pente abrupte, un camion-échelle peut être demandé sur les lieux du sinistre. Ceci est dû au fait que nos échelles portatives ne peuvent atteindre le toit de certains bâtiments ou de pratiquer de façon sécuritaire les opérations de ventilation requise pour évacuer les gaz chauds et ainsi prévenir une explosion de fumée aussi appelée « Backdraft ». Lorsque la catégorie de risque augmente, le nombre de pompiers et de véhicules est ajusté en conséquence.

Votre service de sécurité incendie est toujours disponible durant les heures d’ouverture de bureau pour répondre à vos questions concernant le domaine de l’incendie. Vous trouverez les numéros pour nous joindre sur le site web de la municipalité.

CLASSIFICATION DES RISQUES D’INCENDIE

Catégories  Type de bâtiment
Risques faibles  • Résidences unifamiliales détachées
• Chalet
• Maison mobile
Risques moyens • Résidences unifamiliales attachées
• Huit logements ou moins (max.3étages)
• Maisons de chambres (5 à 9 chambres)
• Petits wcommerces et services (1 à 2 étages, -600m2)
• Industries du textile
Risques élevés • Plus de huit logements (max. 6 étages)
• Imprimerie
• Industrie de meubles
• Centre commercial (+ de 600 m2)
• Station-service
• Ferme
Risques très élevés • Centre d’hébergement pour personnes âgées non autonomes
• École
• Église
• Garderie
• CLSC
• Centre sportif
• Poste d’exploitation électrique
• Meunerie
• Usine de traitements des eaux
• Site d’entreposage de pneus
• Entrepôt de peinture
• Industries utilisant des matières dangereuses